Calculateur de RTH

Évaluez la répartition de votre graisse et votre risque cardiovasculaire.

Un indicateur, pas un diagnostic

Le RTH est un outil de dépistage précieux. Un risque élevé devrait cependant toujours être une raison de consulter un médecin pour un bilan de santé complet.

Guide du Rapport Taille-Hanches (RTH) : Votre Silhouette est-elle une "Pomme" ou une "Poire" ?

Bien plus que le chiffre affiché sur la balance, la manière dont votre graisse corporelle est répartie est un facteur déterminant pour votre santé à long terme. Le Rapport Taille-Hanches (RTH) est un outil simple, validé scientifiquement et recommandé par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), pour évaluer cette répartition et identifier précocement les risques pour votre santé, notamment cardiovasculaire.

Morphologie "Pomme" vs "Poire" : Pourquoi c'est Crucial

La graisse peut s'accumuler de deux manières principales, définissant deux silhouettes classiques :

  • Morphologie "Pomme" (Androïde) : La graisse se concentre principalement sur l'abdomen. Cette configuration est associée à une plus grande quantité de graisse viscérale, une graisse "active" qui entoure les organes internes et libère des substances inflammatoires augmentant le risque de maladies.
  • Morphologie "Poire" (Gynoïde) : La graisse se loge surtout sur les hanches, les cuisses et les fesses. Cette graisse sous-cutanée est métaboliquement moins active et considérée comme moins dangereuse.

Le RTH est un moyen objectif de savoir vers quelle morphologie vous tendez, et de quantifier le risque associé. C'est un complément indispensable à l'IMC, qui lui, ne tient pas compte de cette répartition.


Comment Interpréter Votre Résultat RTH ?

L'OMS a défini des seuils clairs pour évaluer le risque métabolique chez l'adulte. Un score au-dessus du seuil "élevé" est un signal d'alarme important.

Sexe Risque Faible Risque Modéré Risque Élevé
Femmes Moins de 0,81 0,81 - 0,85 Plus de 0,85
Hommes Moins de 0,95 0,95 - 1,0 Plus de 1,0
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RTH, IMC, et RTHa : Le Trio Gagnant

Pour une vision complète, il est idéal de considérer trois indicateurs : L'IMC pour votre statut pondéral global, le RTH pour votre morphologie (pomme/poire), et le RTHa, qui est souvent jugé encore plus pertinent pour évaluer le risque lié à la graisse abdominale.

Questions fréquentes sur le RTH

Le Rapport Taille-Hanches (RTH), ou Waist-to-Hip Ratio (WHR) en anglais, est une mesure simple qui évalue la répartition de la graisse corporelle. En divisant le tour de taille par le tour de hanches, on obtient un indice qui permet de déterminer si la graisse est majoritairement stockée autour de l'abdomen (morphologie 'pomme') ou sur les hanches et les cuisses (morphologie 'poire').

Cette répartition est un facteur de santé crucial. L'accumulation de graisse dans la région abdominale (type 'pomme') est fortement corrélée à une plus grande quantité de graisse viscérale, qui entoure les organes internes. Cette graisse est métaboliquement active et libère des substances inflammatoires, augmentant significativement le risque de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et d'hypertension. La graisse sur les hanches (type 'poire') est considérée comme moins dangereuse.

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un risque pour la santé est considéré comme 'élevé' lorsque le RTH est supérieur à 0,85 pour les femmes et supérieur à 1,0 pour les hommes. Un risque 'modéré' se situe entre 0,81-0,85 pour les femmes et 0,90-1,0 pour les hommes.

Le RTH et l'IMC sont des outils complémentaires. L'IMC évalue votre poids global par rapport à votre taille, sans distinction de la composition (muscle vs graisse). Le RTH, lui, se focalise sur la localisation de la graisse, qui est un facteur de risque indépendant. Une personne peut avoir un IMC normal mais un RTH élevé (cas du 'skinny fat'), indiquant un risque caché. Idéalement, il faut utiliser les deux.

Pour faire baisser votre RTH, l'objectif est de réduire spécifiquement la graisse abdominale. Cela s'obtient par une approche combinée : 1) Une alimentation saine et un déficit calorique modéré. 2) Des exercices d'endurance (cardio) pour brûler des calories. 3) Un entraînement en force (musculation) pour augmenter votre masse musculaire et donc votre métabolisme de base.

Ce sont deux indicateurs complémentaires. Le RTH (Taille/Hanches) évalue la forme du corps (pomme/poire). Le RTHa (Taille/Hauteur), lui, compare le tour de taille à la taille de la personne. De nombreux experts considèrent aujourd'hui le RTHa comme un prédicteur de risque encore plus simple et plus fiable que le RTH.

Non, pas directement. C'est un mythe courant. Les exercices d'abdominaux renforcent les muscles de la sangle abdominale, ce qui est excellent pour la posture et la stabilité, mais ils ne brûlent pas la graisse qui les recouvre. La perte de graisse est un processus global qui ne peut pas être ciblé sur une seule zone.

La graisse viscérale est la graisse qui se loge en profondeur dans la cavité abdominale, autour des organes vitaux comme le foie, le pancréas et les intestins. Elle est plus dangereuse que la graisse sous-cutanée (celle que l'on peut pincer sous la peau) car elle libère des molécules pro-inflammatoires qui perturbent le métabolisme et augmentent le risque de maladies chroniques.

Les seuils diffèrent en raison de facteurs génétiques et hormonaux. Les femmes, sous l'influence des œstrogènes, ont tendance à stocker la graisse sur les hanches, les cuisses et les fesses (forme 'gynoïde' ou poire). Les hommes ont tendance à la stocker sur l'abdomen (forme 'androïde' ou pomme). Les seuils de risque sont donc adaptés à ces prédispositions naturelles.

Un RTH bas est un excellent signe concernant le risque lié à la graisse abdominale. Cependant, ce n'est qu'une pièce du puzzle. D'autres facteurs comme la tension artérielle, le taux de cholestérol, le tabagisme et la condition physique générale sont tout aussi cruciaux pour une évaluation complète de la santé.

Une mesure toutes les 4 à 6 semaines est un bon rythme pour observer une tendance significative. Des mesures plus fréquentes ne sont pas utiles, car des variations à court terme (ballonnements, rétention d'eau) peuvent fausser les résultats et être décourageantes.

Le syndrome métabolique est un ensemble de troubles (hypertension, glycémie élevée, excès de graisse abdominale, taux de cholestérol anormaux) qui, combinés, augmentent massivement le risque de maladie cardiaque, d'AVC et de diabète. Un RTH élevé est l'un des principaux critères de diagnostic du syndrome métabolique.

Oui. À la ménopause, la chute des œstrogènes favorise un changement dans la répartition des graisses, avec une tendance à en accumuler davantage au niveau de l'abdomen. Le RTH peut donc augmenter même si le poids total reste stable. C'est une période où la surveillance de cet indicateur devient particulièrement pertinente.

Oui, c'est le principe de la 'recomposition corporelle'. En combinant un entraînement en force ciblé et une alimentation riche en protéines, vous pouvez construire de la masse musculaire (y compris au niveau des hanches et des fesses) tout en perdant de la graisse (surtout au niveau du ventre). Le rapport peut donc s'améliorer même si le chiffre sur la balance ne change pas.